top of page
pochette CD.jpg
NOTE D' ÉCOUTE de notre CD "Un p'tit tour de Paris, 1871"
par Michel Pinglaut, vice-président du Comité du Berry des Amies et Amis de la Commune de Paris, 1871.
Publié dans le numéro 98 du bulletin national de l'association, trimestre 2 - 2024.
Dans la continuité des productions scéniques de spectacles vivants du comité du Berry, le CD du Luxe Communal duo  , en 12 titres inouïs (au sens premier du mot), mémorise les créations musicales de Sylvain Neveu, chantées par Caroline Maigne-Neveu. Ce sont des chansons originales,  fait à souligner. Le  Luxe Communal duo  nous plonge dans des instants notoires, mais aussi méconnus, des femmes et des hommes de la Commune. Les textes et thèmes sont variés. Un livret inclus dans la pochette nous éclaire sur le contenu des paroles, avec parfois, un complément sur la musique. Jean Annequin, en quelques lignes, rappelle la Commune. Ce CD traduit à souhait la personnalité des 2 interprètes.

Le technicien-diffuseur de Radio Résonance 96.9Mhz, qui met en ondes les émissions du comité Berry fait remarquer l’excellent équilibre musique et voix du CD.

L’écoute  commence par le dynamisme d'« un p’tit tour de Paris », « l’idée » est lancée, qui va motiver les expressions riches d’utopie.

​

La 2e chanson est « le 28 mai », poème de Jules Vallès. L’ambiance change. Il en sera ainsi pendant l’écoute. Nous  passons d’une ambiance populaire chaleureuse à des temps dramatiques pour revenir à des clins d’œil spirituels.

Enchaînons par l’incontournable mythe de « l’essence des pétroleuses », avec un hommage à Eulalie Papavoine, accusée iniquement pour 3 mouchoirs et victime du mythe bourgeois. Qui aurait imaginé une chanson pour Eulalie ? Le Luxe Communal  l’a fait.

​

« Louise, Théo et les oeillets rouges »nous fait pénétrer les textes de L. Michel et Théophile Ferré en septembre1871. Moment théâtral chanté.

​

«  La Commune et les chats de gouttière » prend le parti des chats. Prétexte salivant.

​

Pour le bicentenaire d’André Léo, nous goûtons l’échange épistolaire entre Rossel et notre écrivaine militante. Spirituel ce « au citoyen[sic] André Léo ».

​

Un autre texte de Louise, avec une musique de Frantz Liszt, un poème de Pottier constituent l’ossature de « Saint-Lazare, déjà ! » avec un clin d’œil à Paule Mink.

​

Paule Mink, nous la retrouvons, en 1869, journaliste qui fut censurée par la police de Napoléon III. pour « les mouches et les araignées ». Chanson de tempérament. Vous comprenez que le montage de chansons est axé sur le rythme du spectacle plutôt que sur la chronologie. Nous franchissons des années en chansons.

​

 Une anecdote adaptée d’un récit de Paris intime en révolution,1871 de Paul Ginisty nous permet d’écouter l’épopée de « la pépette » et du Grand Louis.

​

Caroline Maigne-Neveu nous fait partager la colère de Louise Michel, lors de la condamnation d’Auguste Vaillant, l’anar, en 1893. Ce sera « la nuit de la mort de Vaillant » .

​

Allons jusqu‘à Paul Eluard avec « Liberté, j’écris ton nom » pour , dans une ambiance jazz,  montrer que les idées de la Commune persistent.

​

 Le CD se termine par un cours chanté d’économie politique de 1881. « La rumba de Pottier » du Luxe Communal duo  de 2024 est en complicité avec le « laissez-faire, laissez-passer » d’Eugène Pottier.

​

A l’écoute de cette douzaine de chansons, de rythme et de caractère, nous nous sentons ragaillardi.e.s.

 Ces chansons vous pourrez les retrouver, les goûter, pour notre fête de la Commune, fin septembre à la Butte-aux-cailles, à Paris.  

        

Michel Pinglaut

bottom of page